Conditions de vie inhumaines dans les camps de réfugiés en Grèce

Question orale de Simon Moutquin à Maggie de Block, Ministre en charge de l’Asile et de la Migration.

Concerne : Conditions de vie inhumaines dans les camps de réfugiés en Grèce

Madame la ministre,

Ces dernières semaines, nous sommes alertés par les médias et les acteurs de terrain quant aux conditions misérables qui prévalent dans les camps de réfugiés installés sur les iles grecques de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos, où s’entasseraient actuellement plus de 39 000 personnes. En cette période hivernale la situation devient encore plus pénible.

Selon MSF, des enfants tenteraient même de se suicider dans ces camps, pour échapper à leur situation tragique. La situation de ces enfants est en effet particulièrement préoccupante. Ils y auraient 1200 mineurs non accompagnés uniquement dans le camp de Moria sur l’île de Lesbos.

La Grèce est clairement confrontée à une sous-capacité d’accueil par rapport aux nombres d’arrivées de migrants en provenance de Turquie. Cette situation est également directement liée à l’accord UE- Turquie qui bloque les migrants en Grèce par manque de relocalisation suffisante en Europe depuis la Turquie.  Il y a quelques mois, le Premier ministre grec a apparemment tenté de convaincre ses partenaires européens d’accuillir 3000 MENA pour soulager le réseau d’accueil en Grèce, malheureusement sans succès.

  1. Quelles est la position que la Belgique défend dans ce dossier au niveau européen ?
  2. Au vu de l’impact négatif que l’accord UE-Turquie provoque en Grèce, la Belgique plaidera-t-elle au niveau européen pour qu’une approche différente, plus solidaire, soit envisagée ?
  3. La Belgique est-elle disposée à faire un effort supplémentaire en matière de relocalisation, particulièrement pour les enfants mineurs non accompagnés actuellement dans les camps grecs ?

Je vous remercie par avance pour les réponses que vous apporterez à ces questions.

Simon Moutquin

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