Ministre : De Block
Concerne : Demandeurs d’asile nicaraguayens
Madame la ministre,
Le Nicaragua est le théâtre depuis presque deux ans de troubles politiques et sociaux particulièrement violents. En avril 2019, l’UNHCR estimait à plus de 62 000 le nombre de personnes ayant fui le Nicaragua suite à la crise politique, pour la plupart ayant trouvé refuge au Costa Rica voisin.
À l’image du sort subi par la ressortissante belge Amaya Coppens, heureusement libre depuis fin 2019, le régime au pouvoir s’est lancé, depuis plusieurs mois, dans une campagne de répression particulièrement sévère. Sont particulièrement visés les opposants politiques et tous ceux que le régime considère comme responsables des manifestations qui secouent le pays depuis plusieurs mois. Parmi ces personnes figurent de nombreux étudiants, des paysans, des journalistes, des médecins,… Ils sont des centaines, voire des milliers à avoir été arrêtés et emprisonnés. Les défenseurs des droits humains dénoncent les menaces, les intimidations et les exécutions sommaires auxquelles se livrent certains groupes paramilitaires liés au gouvernement en place, y compris envers les proches et les familles des personnes visées.
Il me revient qu’un certain nombre de nicaraguayens auraient effectué une demande de protection internationale et seraient actuellement en attente d’une réponse, parfois depuis plusieurs mois.
Voici mes questions madame la Ministre :
- combien de personnes originaires du Nicaragua ont-elles effectuées une demande d’asile dans notre pays depuis 2018? Quel est le taux de reconnaissance pour les personnes originaires de ce pays? Combien sont actuellement en attente d’une décision définitive ?
- des retours volontaires ou forcés ont-ils été organisé en collaboration avec les autorités nicaraguayennes ? Si oui, combien ?
Je vous remercie pour les réponses que vous apporterez à ces questions.
Photo MRS Movimiento Renovador Sandinista