Ministre : De Block
Concerne : Risques encourus par les salvadoriens en cas de retour.
Madame la ministre,
Il y a eu ces derniers mois une augmentation sensible du nombre de demandeurs de protection internationale originaires d’El Salvador. Ils étaient 1369 en 2019 selon les chiffres du CGRA.
Ce petit pays d’Amérique centrale connaît l’un des taux d’homicides par habitant les plus élevés au monde. La violence des gangs y est particulièrement brutale, les disparitions, les viols et les homicides y sont quotidiens.
L’ONG Human Rights Watch, dans un rapport récent, s’est intéressée aux risques encourus par les personnes déboutées de l’asile et renvoyées dans ce pays par les autorités américaines. Les conclusions sont particulièrement effrayantes. En effet, et malgré la difficulté d’obtenir des informations fiable sur un grand nombre de ces personnes, l’ONG a pu identifier 138 cas d’homicides sur des Salvadoriens déportés par les Etats-Unis. En l’absence d’enquêtes policières systématiques ou de chiffres officiels, l’ONG estime que ce nombre est probablement largement sous-estimé.
A la lumière de ces informations madame la Ministre, je me pose les questions suivantes :
- Combien de personnes originaires d’El Salvador ont-elles reçues une réponse finale positive quant à leurs demande d’asile? Quel est le taux de reconnaissance pour les personnes originaires de ce pays?
- Des retours volontaires ou forcés ont-ils été organisé par notre pays vers El Salvador ? Si oui combien ?
- Un suivi à moyen ou long terme est-il effectué afin de pouvoir s’assurer de l’intégrité physique des individus éventuellement renvoyées vers ce pays depuis la Belgique ?
Je vous remercie pour les réponses que vous apporterez à ces questions.
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