Depuis quelques jours, des manifestations s’enchaînent à Jérusalem, durement réprimées par les services de police israéliens. En cause ? L’expulsion de plusieurs familles palestiniennes d’un quartier de Jérusalem-Est, mais également des provocations inadmissibles à l’encontre des Palestiniens. Il est urgent de dénoncer ces actes incendiaires et de condamner les autorités israéliennes pour leur écrasante responsabilité dans le développement de ces violences. Ecolo demande de passer des condamnations à l’action.
Les images sont particulièrement préoccupantes, la mosquée d’Al Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, a été envahie à deux reprises par la police israélienne, utilisant notamment des grenades assourdissantes, et ce au mépris des conventions internationales régissant les lieux. D’inquiétants défilés de colons israéliens scandant “mort aux arabes” dans les rues de la vieille ville se voient escortés par la police israélienne. Les expulsions programmées de dizaines de familles palestiniennes du quartier de Sheikh Jarrah pour les remplacer par des colons juifs d’extrême-droite, ont mis le feu aux poudres. Ces expulsions, qui s’inscrivent dans un contexte plus large de politique de judaïsation progressive de la ville sainte, rencontrent la colère des résidents palestiniens de Jérusalem. Simon Moutquin :”Chaque nouvelle colonie israélienne, chaque famille palestinienne expulsées de Jérusalem-Est, chaque jour de fermeture de la zone de pêche de Gaza, chaque prisonnier d’opinion enfermé sans procès et chaque journée à vivre sous les humiliations systématiques de l’occupation, asphyxient toujours un peu plus le peuple palestinien dans l’indifférence croissante des pays occidentaux.
Ces dernières semaines, plusieurs ONG de défense des droits humains (dont Human Rights Watch et B’tselem) ont dénoncé l’existence d’un crime d’Apartheid envers les Palestiniens. “Ce crime est un crime majeur dans le droit international, il serait temps, dès lors, d’en tirer toutes les conséquences dans nos relations diplomatiques et économiques avec le gouvernement israélien. Nous voulons la mise en place de contre-mesures si possible multilatérales mais aussi, comme le stipule l’accord de gouvernement, de manière bilatérale” poursuit Simon Moutquin
Les écologistes ne veulent pas se résoudre à voir s’empiler des condamnations internationales sans effets. Les belles paroles n’ont plus d’impact sur le terrain depuis longtemps, il est donc urgent de suivre avec des actes concrets pour rendre possible une paix juste et durable au Proche-Orient.
“ Nous refusons la lecture communautaire d’un conflit qui ne l’est pas; il s’agit ni plus ni moins que de faire respecter le droit international, et à tout le moins de ne plus être complices de ses violations” conclut Simon Moutquin
Les écologistes demandent dès lors à la ministre des Affaires étrangères :
- D’appliquer la résolution votée en juin 2020 par la Chambre et de prendre immédiatement des contres-mesures concrètes contre le gouvernement israélien;
- De reconnaître l’État de Palestine avec Jérusalem-Est comme capitale.
- De réclamer une enquête de l’ONU à l’encontre du gouvernement israélien pour crimes d’Apartheid.
- De faire cesser toutes relations économiques ou politiques de la Belgique avec les colonies illégales, dont celles implantées à Jérusalem-Est.
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